Les mystères enfouis de la Citerne Basilique d'Istanbul
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Histoire de la Basilique Citerne
Introduction
Istanbul, un lieu riche en secrets et en merveilles, abrite dans ses entrailles un véritable trésor de l'histoire byzantine : la Citerne Basilique. Conçue pendant le règne de Constantin 1er et remaniée par l'empereur Justinien 1er après les révoltes de Nika en 532, cette construction majestueuse offre un voyage dans le temps et un spectacle à couper le souffle. Enchâssée dans le sol de la péninsule de Sarayburnu, elle côtoie d'illustres voisins tels que la basilique Sainte-Sophie et le palais de Topkapi. Cette structure souterraine est aujourd'hui un lieu de visite majeur, témoignant du passé glorieux de la ville. Il est dit que plus de 7000 esclaves furent mis à contribution pour ériger cette structure imposante.
Origine du nom
La Citerne Basilique trouve son origine dans la ville historique d'Istanbul, précisément sur la péninsule de Sarayburnu. Autrefois, l'emplacement était occupé par une place publique romaine vibrant au rythme des échanges commerciaux, artistiques et judiciaires. Au cœur de celle-ci, une basilique se dressait entre le 3ème et 4ème siècle, un lieu qui respirait la vie de la cité. Les fondations de cette basilique civile, avec sa nef centrale flanquée de deux collatéraux, a servi de modèle à la structure de la citerne.
Redécouverte
Au cours du seizième siècle, l'explorateur hollandais Petrus Gyllius entreprit un voyage qui révélerait une merveille longtemps oubliée au cœur de l'Orient, la Citerne Basilique d'Istanbul. En 1545, alors qu'il suivait l'ancienne route de Byzance, il entendit parler d'une étrange possibilité : pêcher et puiser de l'eau depuis le sous-sol de certaines maisons proches de la célèbre basilique Sainte-Sophie. Intrigué par cette énigme, Gyllius se lança dans une quête qui l'entraîna, torche en main, à descendre un antique escalier de pierre dans l'arrière-cour d'une modeste demeure de bois.
Auparavant, sous l'ère byzantine, cette citerne jouait un rôle crucial dans l'approvisionnement en eau du grand palais et des résidents de la région environnante, y compris l'empereur lui-même. Cependant, après la prise d'Istanbul en 1453, bien que la citerne ait continué à servir pendant un certain temps en fournissant de l'eau au palais de Topkapi, lieu de résidence des sultans, elle fut progressivement délaissée. Les Ottomans, privilégiant l'eau courante, ont développé leurs propres systèmes d'eau, laissant la citerne sombrer dans l'oubli.
Embrassant sa curiosité, Gyllius s'introduisit dans la citerne, son chemin éclairé par la lumière vacillante de sa torche. Guidé par des récits locaux de puisage d'eau et de pêche à l'intérieur de leurs demeures, il fut le premier à naviguer à travers la vaste étendue souterraine, identifiant les colonnes et mesurant les dimensions. En partageant ses découvertes dans son livre de voyage, Gyllius redonna vie à cette relique byzantine, et la Citerne Basilique fut de nouveau introduite au monde occidental.
Construction
L'empereur Justinien, avec l'aide de milliers d'esclaves, a créé un chef-d'œuvre souterrain à la suite des émeutes de Nika qui ont ravagé la ville en 532. Ce lieu magnifique, connu sous le nom de Citerne Basilique, a été construit dans le sous-sol d'une structure grandiose, la Basilikè, qui avait malheureusement été incendiée lors desdites émeutes.
Des chroniques antiques nous racontent que l'empereur Constantin avait déjà érigé un édifice à cet endroit, agrémenté de jardins, d'une colonnade et offrant une vue sur la basilique Sainte-Sophie. C'est cette structure originale que Justinien a choisi de reconstruire et d'agrandir, creusant profondément pour former un vaste réservoir capable d'accueillir l'excédent d'eau des saisons pluvieuses.
Le rôle premier de cette citerne était de répondre aux besoins en eau du Grand Palais de Constantinople et des autres bâtiments situés sur la première colline. Même après la conquête ottomane de la ville en 1453, et la transformation du Grand Palais en palais de Topkapi, la citerne continua à servir. Cependant, les Ottomans, préférant l'eau courante à l'eau stagnante, ont progressivement délaissé ce système, ce qui a conduit à l'abandon de la citerne.
Faits et infos pratiques sur la Citerne Basilique
La Citerne Basilique est une prouesse architecturale. Elle couvre une superficie de 9800 mètres carrés et peut contenir jusqu'à 80 000 mètres cubes d'eau. On y accède par un escalier étroit de 52 marches qui mène à un espace souterrain bordé par une forêt de 336 colonnes de marbre, hautes de 9 mètres. Ces colonnes, majoritairement de style ionique et corinthien, sont disposées en 12 rangées de 28 colonnes.
Certaines colonnes sont gravées de reliefs symboliques, comme une colonne ornée d'un œil, de rameaux et de larmes, en hommage aux esclaves qui périrent pendant la construction de la citerne. Enfin, l'eau de la citerne provenait de la forêt de Belgrade, située à 19 kilomètres au nord de la ville.
La Citerne Basilique dans la culture populaire et les légendes
La Citerne Basilique, avec son atmosphère mystérieuse et son esthétique unique, a inspiré de nombreuses légendes. Le murmure de l'eau, la lumière tamisée qui danse sur les colonnes de marbre, tout contribue à créer un sentiment d'étrangeté et de fascination. On dit que les colonnes de la citerne ont été récupérées de ruines de diverses parties de l'empire, donnant à la citerne un aspect hétéroclite et un lien tangible avec l'histoire de l'empire byzantin.
Parmi elles, deux colonnes perchées sur les têtes de Méduse attirent inévitablement l'attention dans l'angle nord-ouest de la Citerne Basilique. Ces visages de la créature mythologique, énigmatiques et entourés de mystères, sont l'œuvre d'artisans de l'époque romaine. L'origine de ces blocs sculptés reste un sujet de conjecture, tout comme l'édifice dont ils ont été délogés. Alors que certains chercheurs estiment qu'ils étaient simplement utilisés pour soutenir les colonnes lors de la construction de la citerne, de nombreuses légendes entourent ces têtes de Méduse.
Parmi les théories concurrentes, certaines soutiennent que ces têtes proviennent du Forum de Constantin, lieu où d'autres visages similaires ont été découverts. La disposition inhabituelle de ces têtes, l'une placée latéralement et l'autre totalement inversée, a donné naissance à plusieurs interprétations. Certains y voient un témoignage du pragmatisme des bâtisseurs byzantins qui ont réutilisé les ruines romaines. D'autres y voient une manifestation audacieuse de la foi chrétienne, une façon symbolique de renier les divinités païennes. Encore une autre théorie suggère que cette disposition visait à annuler le pouvoir mythique du regard de la Gorgone.
Au-delà des mystères de Méduse, une autre colonne, surnommée la "Colonne qui pleure", retient également l'attention. Cette colonne se dresse en mémoire des esclaves qui ont perdu la vie durant la construction de ce monument souterrain.
Planifier un voyage à Istanbul
Istanbul, où les sentiers de l'histoire et les flots de la modernité s'entrelacent, est une invitation à l'exploration. Cette cité vibrant au confluent de deux continents, l'Europe et l'Asie, charme ses visiteurs par ses paysages pittoresques, son patrimoine architectonique fascinant et ses trésors culturels infinis. Préparer un voyage à Istanbul, c'est se promettre un voyage dans un univers où les traditions ancestrales côtoient une effervescence contemporaine, où chaque plat savouré raconte une histoire et chaque rencontre est marquée par l'hospitalité chaleureuse.
La Mosquée Bleue, avec ses six minarets élancés et ses cascades de dômes, offre un spectacle visuel époustouflant, tandis que sa décoration intérieure, richement ornée de carreaux de céramique d'Iznik, est tout simplement magnifique. Près de là, Sainte-Sophie, autrefois cathédrale byzantine, puis mosquée et aujourd'hui musée, offre une plongée dans le passé complexe de cette ville unique.
Le Palais de Topkapi, ancienne résidence des sultans ottomans, est un voyage à travers les siècles, un témoignage de la grandeur de l'Empire Ottoman. Chaque salle révèle des trésors inestimables, tandis que les jardins offrent une vue panoramique sur le Bosphore, ce ruban d'eau scintillant qui définit Istanbul.
Mais Istanbul, ce n'est pas que son passé glorieux. C'est une métropole dynamique qui bat au rythme de la modernité. Des boutiques de créateurs aux galeries d'art avant-gardistes, des restaurants gastronomiques aux cafés branchés, chaque quartier a sa propre personnalité. Laissez-vous emporter par les senteurs enivrantes du marché aux épices et succombez aux charmes du quartier de Galata, avec sa célèbre tour et ses rues pittoresques.
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