Île de Pâques: Statues Moaï

Comment se rendre à l'île de Pâques?

• Par avion

Que vous veniez de France, de Belgique, de Suisse, du Canada ou des États-Unis, l'étape intermédiaire avant d'atteindre l'île de Pâques est le Chili. De Santiago, capitale du Chili, le vol quotidien de la compagnie LAN Airlines vers l’île de Pâques est le seul moyen de transport fiable. Il faut 6 heures de vol avant d'atterrir sur les terres mystérieuses de la civilisation oubliée de Matamua. Attendez-vous entre 250 et 450 € pour le vol retour.

• En bateau

Aucune ligne maritime n'existe actuellement pour atteindre l'île de Pâques. Compte tenu des grandes distances qui séparent l'île de Pâques de la terre la plus proche et à moins que vous ne soyez un marin expérimenté, il est préférable de choisir l'option du voyage en avion.

Quel est le budget minimum pour visiter l'île de Pâques?

La plus grande partie du budget pour des vacances sur l'île de Pâques est le prix de l'avion (entre 250 et 450 €), auquel il faut ajouter environ 50 € pour le prix du billet d'accès au parc national de l'île. Alors tout dépend de vos moyens. Si vous êtes un randonneur, il existe des hébergements propres et économiques dans les campings à proximité des plages de cette île extrêmement paisible et sûre.

De nature sportive, vous pouvez également louer un vélo plutôt qu’un scooter ou une voiture. Enfin, si vous avez un budget limité, mangez de la nourriture en conserve, évitez de vous loger à l'hôtel, mangez au restaurant et participez à des visites et des excursions organisées, votre budget pour une semaine à l'île de Pâques peut s'élever à 350 €, ou 50 € par jour (coût de l'avion non inclus).

Histoire et géographie (2ème partie)

L'île porte le nom du premier Européen qui y a mis les pieds, le Hollandais Jakob Roggeveen (1659 - 1729), le dimanche de la Pâque, le 6 avril 1722. L'île de Pâques, avec ses plus de 1000 sculptures monumentales de basalte (roche volcanique), "Moai", est exceptionnel au point qu'il est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

Faits et infos pratiques sur l'île de Pâques

• Quand les premiers habitants de l'île de Pâques sont-ils arrivés?

La date de la colonisation originale de l'île de Pâques par les navigateurs polynésiens est difficile à déterminer. Ce serait entre les années 400 et 1200, la période la plus récente étant plus crédible aux yeux des archéologues contemporains.

• Pourquoi les statues Moaï ont-elles été construites?

Sculptés à l’échelle humaine au XIIe siècle, les Moaï s’agrandissent avec le temps pour atteindre une hauteur moyenne de 4 à 9 mètres (avec leur capuchon de tuf volcanique rouge, le "pukao") et un poids de 15 à 80 tonnes. quand leur production s'est arrêtée au 16ème siècle. Personne ne sait vraiment quelle était leur véritable fonction, même si leur position à la périphérie de l’île suggère clairement qu’ils ont joué un rôle de protection spirituelle et peut-être aussi un puissant moyen de dissuasion contre les éventuels envahisseurs marins, effrayés par la vue de ces géants de pierre. De même, l'orientation des statues, le corps tourné vers l'intérieur de l'île, avait probablement un rôle protecteur pour les villages, tels que des ancêtres évitant que leurs enfants ne tombent dans des conflits ou des guerres meurtrières. Car il est extrêmement probable que les statues Moai fassent l’objet d’un culte des ancêtres et qu’une compétition prestigieuse opposant les différents clans de l’île puisse pousser les grandes familles à se faire concurrence dans le gigantisme des monolithes.

• La visite de prestigieux explorateurs

Plusieurs navigateurs et explorateurs célèbres ont eu l'occasion de visiter l'île de Pâques après Jakob Roggeveen. Parmi eux, l'espagnol Felipe Felipe González de Ahedo (1714 - 1802) en 1770, qui a confondu l'identité de l'île, l'Anglais Jame Cook (1728 - 1779) en 1774 et le français Jean-François de la Pérouse (1741 - 1788 ) en 1786.

• Le mystère du transport des statues Moai

Le tuf volcanique extrait pour la construction de sculptures Moaï provient principalement de la carrière de Rano Raraku. Au vu des nombreuses sculptures inachevées présentes sur cette ancienne carrière, il est possible de conclure que les blocs de pierre ont été sculptés avant d'être transportés vers leur lieu de construction, où, ancrée profondément dans le sol, le bas du corps parfois enfoui jusqu'à la poitrine, ils ont ensuite reçu leur coiffe en pierre rouge et leurs yeux. Les plates-formes cérémoniales dispersées sur les bords de l'île ont pu accueillir plusieurs Moai placés, alignés les uns à côté des autres, les yeux tournés vers l'intérieur des terres. Cependant, tout comme pour le transport de blocs de pierre et la construction des grandes pyramides d'Égypte, le mystère reste sur les techniques utilisées par les indigènes pour transporter et ériger ces monolithes de plusieurs tonnes. De nombreuses expériences d'archéologie expérimentale ont été tentées jusqu'à présent, mais aucune n'a été approuvée à l'unanimité par la communauté scientifique. Bien entendu, l'hypothèse de l'utilisation de centaines de bûches de bois pour acheminer les monolithes jusqu'à leur destination, éventuellement en combinaison avec des radeaux spécifiques, est à l'origine de la théorie de la déforestation de l'île. ce qui aurait amené la famine, la guerre civile, la chute de l'ordre ancien et l'abandon du culte des ancêtres illustré par les sculptures monumentales de Moaï.

• Les statues Moaï restent sacrées

Il est interdit aux visiteurs de toucher les statues Moaï de l'île de Pâques. Très fragile en raison de son exposition ininterrompue aux aléas climatiques, c’est en même temps le respect de la culture et des traditions polynésiennes que les habitants cherchent à préserver autant que leur valeur inestimable, l’un des plus importants vestiges du génie humain.

• Conséquences du changement climatique pour l'île de Pâques

Avec le changement climatique et la montée des eaux due à la fonte progressive des glaces polaires, les sites archéologiques de l'île de Pâques constituent une menace existentielle, car les statues des Moaïs sont principalement situées sur ses rives.

Les statues Moaï dans la culture populaire et les légendes

Les premiers habitants de l'île de Pâques, les "Matamua", étaient composés d'un roi, de clans familiaux et d'une puissante caste religieuse. Lorsque les premiers Européens ont atterri, ils ont constaté que la majorité des Moaïs répartis sur toutes les côtes de l'île étaient étendus sur le sol. Compte tenu de leur état quasi intact malgré leur position horizontale (la plupart de leurs yeux avaient été retirés du corail blanc et du tuf volcanique noir ou rouge obsidienne), on en a déduit qu’un ancien culte, responsable de la construction de ces monuments, dont le dos ont été tournés vers l’océan, les ont utilisés comme talismans magiques de l’île, ont fait disparaître cette religion au profit d’une autre organisation politico-religieuse respectueuse de la culture passée.

C'est le culte du dieu Make-Make qui a supplanté l'ancien système. Son mythe fondateur, Dieu de la création et de la fertilité, affirme que Make-Make a donné la vie à l'homme après avoir apporté à l'île un œuf dérivé du métissage d'oiseaux et de poissons lorsque les terres émergeaient du chaos originel.

Le climat de l'île, subtropical, est humide mais frais, grâce aux vents qui soufflent en permanence. La végétation est clairsemée, semblable à une savane. Les conditions climatiques et la géographie de l'île ont certainement joué un rôle clé dans l'évolution et le déclin de la civilisation Matamua, puis des Rapanui, qui sont eux-mêmes les survivants du peuple Matamua et les vagues de migration ultérieures des Polynésiens. On pense que c'est au 16ème siècle qu'une crise environnementale et alimentaire a conduit à la chute du système initial, dominé par les prêtres. Pendant longtemps, les scientifiques ont été tentés de croire que le transport et l’érection des statues Moaï avaient nécessité l’abattage de toutes les ressources forestières de l’île de Pâques, contribuant ainsi à l’érosion des sols, à un climat moins favorable et à la diminution des ressources halieutiques dépendant la construction de canoës en bois. Mais rien ne nous permet aujourd'hui de soutenir ou de confirmer cette hypothèse, aussi séduisante soit-elle.

Cependant, l'île était en effet beaucoup plus boisée qu'elle ne l'est aujourd'hui, comme en témoignent les récits des premiers explorateurs européens du 18ème siècle. Quant aux insulaires, ils ont presque complètement disparu peu de temps après l'arrivée des occidentaux. Comme quand ils ont conquis / envahi le continent américain, les Européens sont arrivés avec leur part de maladies et un besoin constant d'esclaves, au point que la population indigène a fondu en une centaine d'individus, sur 4000 qui ont vécu sur l'île lors du débarquement de Jakob Roggeveen en 1722.

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