Apparitions mariales de la rue du Bac à Paris
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Apparitions et prophéties de Sainte Marie à Catherine Labouré
La jeunesse de Sainte Catherine Labouré
Sainte Catherine Labourée nait à Fain-les-Moutiers en Bourgogne, huitième enfant d’un couple de modestes paysans français. A la mort de sa mère, elle n’a que neuf ans et développe un attachement particulier à la Vierge Marie, prémisses d’une vocation. Fille de ferme, Catherine demeure sans aucune instruction jusque tardivement. Sa sœur aînée Marie-Louise entre chez les Filles de la charité.
D’après Yves Chiron, dans son ouvrage « Enquête sur les apparitions de la Vierge », à dix-huit ans, Catherine est frappé par un rêve troublant. Elle assiste à la messe célébrée par un prêtre âgé. Il l’interpelle pour lui dire « Ma fille, c'est bien de soigner les malades. Vous me fuyez maintenant, mais un jour vous serez heureuse de venir à moi. Dieu a ses desseins sur vous. Ne l'oubliez pas ! ».
En 1826, une cousine plus fortunée décide de la prendre sous son aile afin qu’elle apprenne à lire et écrire. Catherine rejoint un pensionnat à Châtillon-sur-Saône, à proximité du couvent des Sœurs de la charité. Elle y reconnaît dans un portrait de Saint Vincent de Paul fondateur de l’ordre, le prêtre qui l’a interpellé dans son rêve. Sa vocation se précise mais son père qui souhaite la marier tente de l’en détourner. Envoyée à Paris, Catherine travaille un temps dans une cantine ouvrière tenue par son oncle. Elle y côtoie la misère du petit peuple.
En 1830, après trois mois de discernement à la maison des Sœurs de la charité de Châtillon-sur-Seine, elle débute son séminaire le 21 avril au couvent de la rue du Bac à Paris. Au cours de son noviciat, Catherine reçoit la visite de la Vierge à au moins trois reprises. Elle ne confie le message de ses apparitions qu’à son confesseur l’abbé Aladel et à la mère supérieure des Filles de la charité. Ils garderont l’identité de la voyante secrète.
Prophéties de la Mère du Christ à Catherine
Les détails de la première apparition datée du 18 juillet 1830 ne sont révélés que par le récit du confesseur. Ni enquête canonique ni interrogatoire de la voyante n’auront lieu contrairement à la suivante. La veille de la fête de saint Vincent de Paul, Catherine est réveillée en pleine nuit par un petit enfant qui la presse de rejoindre la chapelle. La Vierge resplendissante lui apparaît. Assise dans un fauteuil placé en haut des marches de l’autel, Catherine à ses genoux, Elle l’entretient d’une difficile mission à venir. Au cours de cet entretien, Sainte Marie dispense diverses prophéties. L’ouvrage « Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge » de Joachim Bouflet et Philippe Boutry les reprennent en ces termes : « Les temps seront mauvais. Les malheurs viendront fondre sur la France. Le trône sera renversé, le monde entier sera renversé par des malheurs de toutes sortes, mais venez au pied de cet autel, là, des grâces seront répandues particulièrement aux personnes qui les demanderont ».
⛪ La chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse
La Vierge Marie annonce le regroupement de deux congrégations religieuses. Les Sœurs de la Charité, fondées par Elizabeth Seton et les Sœurs de Charité d'Autriche, fondées par Léopoldine de Brandis rejoignent les Filles de la Charité en 1850. Elle prophétise la mort de l'Archevêque de Paris, Monseigneur Darboy lors d'émeutes, une fin funeste réalisée en 1871 durant la Commune de Paris, lorsqu’il est fusillé par les insurgés.
Enfin toujours dans « Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge », la Mère du Christ prédit que « La communauté jouira d'une grande paix, elle deviendra grande. Mais de grands malheurs arriveront, le danger sera grand, cependant ne craignez point, dites de ne point craindre. La protection de Dieu est toujours là d'une manière toute particulière et saint Vincent vous protégera, mais je serai moi-même avec vous, j'ai toujours l’œil sur vous, je vous accorderai beaucoup de grâces... Le moment viendra, le danger sera grand, on croira tout perdu, là, je serai avec vous, ayez confiance ».
La révélation du motif de la Médaille Miraculeuse
Le 27 novembre 1830, dans la chapelle, lors de l’Oraison du soir en compagnie de la communauté des Filles de la Charité, Catherine est à nouveau visitée. La Vierge lui apparaît pour lui transmettre le motif de la médaille miraculeuse porteuse de conversion, de guérison, d’espoir. Les religieuses rassemblées autour d’elle ne remarquent rien. Le livre « Enquête sur les apparitions de la Vierge » d’Yves Chiron rapporte ainsi les paroles de Catherine. « J'ai aperçu la Sainte Vierge à la hauteur du tableau de saint Joseph, [...] debout, toute habillée de blanc, une taille moyenne, la figure si belle qu'il me serait impossible de dire sa beauté. Elle avait une robe de soie blanche aurore ». La tête couronnée de douze étoiles, visage tourné vers le Ciel, la Vierge debout sur un globe, piétine un serpent. Elle tient dans ses mains dont jaillissent des rayons de lumière, un globe terrestre doré surmonté d’une croix. A Ses Doigts, des anneaux ornés de pierres rayonnent vers le globe à ses pieds. Les mots « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » l’entoure. La novice a des visions dont le sens est éclairé par Mère du Christ elle-même. « Cette boule que vous voyez représente le monde entier, particulièrement la France ... et chaque personne en particulier... »[…]« les rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent ». Au revers de la médaille, entourés de douze étoiles, se trouvent un grand M marial surmonté de la Croix, ainsi que deux cœurs, celui de Jésus, couronné d'épines, celui de Marie, percé d’un glaive. Aux fidèles qui demandent Sa protection, la Vierge accorde de grandes grâces car « tous ceux qui la porteront et qui feront avec piété la courte prière (inscrite sur la médaille) jouiront d'une protection toute spéciale de la Mère de Dieu ».
La Vierge demande à Catherine de rassembler une confrérie d’enfants de Marie. En 1837, les Filles de la charité et les Lazaristes fondent les Enfants de Marie Immaculée.
Le « Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie » de René Laurentin et Patrick Sbalchiero fait état de la troisième apparition en décembre 1830. La date n’est pas précisée. La Vierge aux rayons annonce à Catherine qu'elle ne la verra plus, mais qu'elle « l'entendra encore dans ses oraisons ».
Le 30 janvier 1831, Catherine Labouré prend l’habit et prononce ses vœux. Elle rejoint l’hospice d’Enghien du village de Reuilly, annexé à Paris en 1860. Sa vie entière est marquée par des prémonitions, des visions. Avant de s’éteindre le 31 décembre 1876, elle déclare : « Je n’ai été qu’un instrument. Ce n’est pas pour moi que la Sainte Vierge est apparue. Si elle m’a choisie, ne sachant rien, c’est afin que l’on ne puisse pas douter d’elle ».
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Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse
Adresse: 140 rue du Bac - Paris 7Tél.: +33 (0)1 49 54 78 88
Fax: +33 (0)1 49 54 78 89
Métro: Sèvres-Babylone (lignes 10 et 12)
Bus: 39, 63, 70, 84, 87, 94
Informations pratiques et horaires: site internet
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